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21,9 % du linéaire côtier breton concerné par l’érosion 1 janvier 2007

Filed under: Vrac — yayaya22 @ 8:10
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Erosion, stabilité ou accrétion, l’évolution du trait de côte dépend fortement de la nature du milieu concerné. A l’échelle européenne, 15 km² de terres sont gagnées par la mer chaque année.

Les littoraux évoluent différemment selon leur nature et leur orientation avec pour conséquence le recul ou la progradation (engraissement, accrétion). Ainsi, les littoraux rocheux résistent plus aux attaques de la mer que les littoraux meubles tels que les plages de sable ou les cordons dunaires, qui subissent de perpétuels remodelages, sous les effets des vents, de la houle et/ou des courants marins associés.
Le suivi de cette évolution s’appuie sur l’étude du « trait de côte ». Le trait côte correspond à la limite jusqu’à laquelle peuvent parvenir les eaux marines lors des fortes tempêtes survenant aux plus hautes mers de vives eaux.

Toutes les côtes françaises sont concernées

A l’échelle de l’Europe, en 2004, environ 20 000 km de côtes sont en érosion, avec pour conséquence 15 km² de terres gagnées par la mer chaque année.
Selon une étude [1] de l’Institut français de l’environnement (Ifen) portant sur l’année 2003, un quart (24 %) du trait de côte en France métropolitaine recule, soit 1 720 km de côtes. A l’inverse, un dixième du littoral est en engraissement et gagne sur la mer. En opposition à ces littoraux mobiles, près de la moitié du linéaire côtier (44 %) est stable. Le reste du linéaire côtier (17 %) est constitué de côtes figées artificiellement (zones portuaires et digues) ou de côtes dont la dynamique n’est pas étudiée (5 %).

Ce constat est le même en Bretagne. La très grande hétérogénéité des fonds marins et du linéaire côtier breton implique une forte variabilité des phénomènes d’érosion/stabilité/engraissement. Plus de la moitié du linéaire côtier naturel « documenté » de Bretagne et de Loire-Atlantique est stable. Cette part est de 71 % dans le Morbihan. Les littoraux qui gagnent sur la mer (progradation) sont rares. Ils ne représentent, par exemple, que 3 % des côtes naturelles du Finistère. La part du littoral s’érodant est supérieure à la moyenne métropolitaine sur le littoral des Côtes d’Armor (37 %) et du Finistère (32 %). Des secteurs comme la côte de granite rose, le Léon, le sud Finistère (d’Audierne à Bénodet), le littoral de Port-Louis à la presqu’île de Quiberon sont concernés par l’érosion. Le littoral naturel d’Ille-et-Vilaine, essentiellement rocheux, est stable, bien que le site naturel de la baie du Mont-Saint-Michel illustre de façon emblématique le phénomène d’accrétion. D’après les données issues du projet Eurosion, au plan de l’évolution du littoral, la Bretagne ne présente pas de spécificité particulière par rapport aux côtes européennes et françaises.

 

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